La vie dans les prisons.
« La vie dans les prisons »
« Louise Michel ( 1830 - 1905 ) »
(…) Qui au cours de son long parcours révolutionnaire, fut emprisonnée à plusieurs reprises en raison de son idéal politique, témoigne dans un message spirite délivré en 1987 de l’inutilité et de la perversité du système carcéral :
(…) « Au regard du débat présent qui s’exerce – pour prendre l’exemple français – sur vos prisons qui, ne l’oubliez jamais, sont l’inconscient de votre corps social, je trouve stérile et inadapté ce débat sur de paraît-il prisons privées ou publics.
Il ne s’agit plus de réfléchir à la prison, il s’agit de construire une société sans prisons, il s’agit de mettre un terme à l’univers carcéral, qui est parfaitement inutile et qui n’empêche en aucune façon la dégradation et la perversion de l’individu.
La perversion trouve sa source, sa racine, à l’intérieur des sociétés et en dehors de l’univers carcéral. Elle peut tout au plus prendre davantage d’importance et d’ampleur, à l’intérieur justement, de la prison.
Supprimer la prison, cela veut dire augmenter le degré de responsabilité, au niveau de la collectivité sociale, c'est-à-dire de la prise en charge des plus dépourvus, des plus malheureux en esprit comme en richesse matérielle sur la terre.
Oublier de penser à l’autre, oublier d’aimer, voilà ce qui fomente le futur délinquant, le futur prisonnier.
Insistons sur la responsabilité, insistons sur l’éducation des enfants et des adolescents sur la terre.
Réfléchissons au modèle adulte qui, loin d’être un exemple de vertu, est davantage un appel au doute, à la révolte, à une autre forme de perception.
L’adolescent se dégrade, il se révolte, il se détruit, il se suicide. Mes amis, s’il vit de cette façon, c’est que son cœur et son esprit doivent être bien malheureux. » (…)
(…) On ne peut à la fois punir certains comportements et fermer les yeux sur ce qui se passe derrière les barreaux.
Citons pour conclure l’extrait d’un message de l’esprit de Louise Michel reçu en 1987 :
(…) « Le mal n’existe pas par nature et Rousseau avait raison de l’affirmer, le mal n’existe que par manque d’amour.
Nous sommes les auteurs collectifs du mal, parce que très souvent nous échappons à la responsabilité de notre vie.
Il existe un Dieu, il existe un Père et créateur, il existe une force et cette force n’est pas responsable.
C’est la force causale et nous sommes issus de la cause.
Nous sommes les conséquences de cette cause, nous sommes les vies individualisées et cependant nous avons pour obligation de vivre ensemble.
Cette vie communautaire exige de notre part, une organisation des plus juste, des plus vraies, des plus amoureuses.
Nous sommes loin de cette justice, de cette vérité, de cet amour. » (…)
Colombe Jaquin
Tiré du journal Spirite n° 39. Janvier 2000
Cercle Spirite Allan Kardec de Nancy.