Terres Celtiques.
« La poésie spirite »
« Terres Celtiques »
Sur les champs aux pierres levées
Les hommes recueillis attendaient
Que Dieu allume ses chandeliers
D’ivoire parsemant le sombre dais
Les barbares aux cheveux blancs
Se donnaient la main
Faisant cercle en priant
Pour l’âme d’un romain
Dans ce soir d’été
Aux senteurs des bois
Se mêla une pensée
Où se résumait la loi :
Il faut vivre pour aimer
Le rossignol écouta ce mantra
Et tandis que les menhirs
Vibraient sous la note des druides
Comme des cordes de granit tendues sous la lyre
Le fils de David
Debout parmi ses frères
Vit s’ouvrir la porte du sépulcre noir
Sur l’ombre au front baissé de Jupiter
Murmurant : « je suis César »
J’ai abreuvé cette lande, Bretons
Du sang de vos Pères
Et nommée superstition
Ce qui était lumière
J’ai brisé vos autels, renversé vos places
Justifié l’asservissement des hommes
Pour que Gergovie s’efface
Au nom de l’ordre et le plaisir de Rome
Et ce soir
Vous seuls m’accueillez
Hier je tenais un poignard
Donnez-moi une clé !
Celle qui ouvre toutes les chaînes
Et délivre de toutes les haines
Le Nazaréen alors s’avança
Vers l’homme et non l’empereur
Et pour célébrer le sacre leva
Le calice qui délivre de toutes les peurs
Le royaume de mon Père appartient
Aux humbles qui ont compris
Qu’on ne peut ignorer en chemin
Les larmes et croire en lui
L’âme trempa ses lèvres romaines
À la coupe et but
Elle pleura et dit : Amen
Puis disparut
Zacharie le Rouzic
Tiré du journal Spirite n° 39. Janvier 2000
Cercle Spirite Allan Kardec de Nancy