Nécessité du travail
Loi du travail
Nécessité du travail
_La nécessité du travail est-elle une loi de la nature ?
« Le travail est une loi de nature, par cela même qu’il est une nécessité, et la civilisation oblige l’homme à plus de travail, parce qu’elle augmente ses besoins et ses jouissances. »
_Ne doit-on entendre par le travail que les occupations matérielles ?
« Non ; l’Esprit travaille comme le corps.
Toute occupation utile est un travail. »
_Pourquoi le travail est-il imposé à l’homme ?
« C’est une conséquence de sa nature corporelle.
C’est une expiation et en même temps un moyen de perfectionner son intelligence ; c’est pourquoi il ne doit sa nourriture, sa sécurité et son bien-être qu’à son travail et à son activité.
A celui qui est trop faible de corps, Dieu a donné l’intelligence pour y suppléer ; mais c’est toujours un travail. »
_L’homme qui possède des bien suffisants pour assumer son existence est-il affranchi de la loi du travail ?
« Du travail matériel, peut-être, mais non de l’obligation de se rendre utile selon ses moyens, de perfectionner son intelligence ou celle des autres, ce qui est aussi un travail.
Si l’homme à qui Dieu a réparti des biens suffisants pour assurer son existence n’est pas contraint de se nourrir à la sueur de son front, l’obligation d’être utile à ses semblables est d’autant plus grande pour lui que la part qui lui est faite d’avance lui donne plus de loisirs pour faire le bien. »
_N’y a-t-il pas des hommes qui sont dans l’impuissance de travailler à quoi que ce soit, et dont l’existence est inutile ?
« Dieu est juste ; il ne condamne que celui dont l’existence est volontairement inutile ; car celui-là vit aux dépens du travail des autres.
Il veut que chacun se rende utile selon ses facultés. »
_ La loi de la nature impose-t-elle aux enfants l’obligation de travailler pour leurs parents ?
« Certainement, comme les parents doivent travailler pour leurs enfants; c’est pourquoi Dieu a fait de l’amour filial et de l’amour paternel un sentiment de nature afin que, par cette affection réciproque, les membres d’une même famille fussent portés à s’entraider mutuellement ; c’est ce qui est trop souvent méconnu dans votre société actuelle. »
Extrait du livre des Esprits
Allan Kardec