Le dogme de la Trinité . 1 .
« Suite du Journal Spirite n°39 »
« Première partie »
« Christianisme et Spiritisme »
« Le dogme de la Trinité »
Un seul Dieu en trois personnes, le Père, le Fils et le Saint-Esprit, c’est le dogme de la Sainte Trinité, toujours perpétué par l’Eglise d’aujourd’hui, qui fut adopté à l’origine, lors du concile de Nicée (Turquie) en 325. La notion de trinité n’était pas nouvelle car c’est un symbole que l’on retrouve dans la légende Indoue.
Dans l’Antiquité, les anciens appelaient « Dieu », tous ceux qui, à un titre quelconque s’élevaient au-dessus du commun des hommes. La conception trinitaire, si obscure et incompréhensible, présentait un grand avantage aux yeux de l’Eglise de Rome.
Faisant de Jésus un Dieu, elle lui conférait une puissance de fondateur, dont la notoriété et le prestige rejaillirait sur elle.
Le secret de la Trinité ne fut qu’une invention religieuse, entérinée par le concile de Nicée.
Cette proclamation était en contradiction formelle avec les textes hérités des apôtres, qui parlaient du fils crée par le Père.
Ce fut aussi un démenti à Jésus lui-même qui disait et répétait :
« Mon Père est plus grand que moi ».
Il avait crié sur la croix l’appel d’un fils abandonné, selon les différentes versions rapportées par les évangélistes.
Les paroles prononcées par Jésus au moment de sa mort, auraient été d’après Matthieu et Marc : « mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »
D’après Luc, Jésus expirant aurait dit : « Père, je remets mon esprit entre tes mains ».
Enfin Jean lui attribue ces mots : « tout est accompli ».
Pourquoi donc Jésus sur la croix, dans son appel, se serait-il parlé à lui-même ?
Dans tous les Evangiles, rien n’indique que Jésus se confond avec Dieu.
Au contraire, les apôtres voyaient en lui un missionnaire, un envoyé d’en haut, doué de grands pouvoirs, trait d’union entre l’humanité et Dieu.
Paul dans son épître à Timothée (disciple de Paul en Phrygie, actuelle Turquie) S’exprime ainsi : « un seul Dieu et un seul médiateur et non rédempteur entre Dieu et les hommes, Jésus homme ».
Propos attribués à Jésus qui le distinguent du Père : « je n’ai point parlé de moi-même, mais de celui qui m’a envoyé, le Père m’a lui-même prescrit ce que je devais, et de quoi je parlerais ».
Plusieurs messages spirites ont évoqué la personnalité de Jésus.
Voici un extrait de propos tenus par l’esprit de Gabriel Delanne en 1986
« Lorsque Jésus s’était réincarné sur ce globe, voilà presque deux mille ans, Dieu n’était pas incarné, le Verbe ne s’était pas fait chair.
L’esprit d’un homme s’était incarné parmi les hommes. L’idée du Père, le message du Père s’étaient réincarnés ».
L’esprit de Jésus souffre de toutes les caricatures, imageries et fausses interprétations qui ont dénaturé sa venue et son message, en le confondant avec le Père. Il a été trahi par tous ceux qui ont inspiré aux hommes la crainte de Dieu.
Gilbert Jacquet
Tiré du Journal Spirite n° 40 Avril 2000
Cercle Spirite Allan Kardec de Nancy.
Page 42.43.