Délivrances multiples. ( 1 )

 
  
                    « Délivrances multiples » ( 1er partie )


                   « La vie des esprits dans l’au-delà »


Lors de nos séances de délivrances, nous avons souvent été informés par les guides que des groupes d’esprits pouvaient être figés dans un même trouble pour avoir vécu une histoire commune.

Ces esprits peuvent ainsi être retenus par la peur, par le souvenir terrestre d’une forme de soumission ou d’esclavage qui perdure dans leur état d’esprit au-delà de la mort.

C’est ainsi que des groupes d’esprits peuvent se croire encore sous l’emprise d’un tyran, d’un chef, d’un meneur, dans une continuité psychologique d’obéissance ou de crainte, bloqués dans le trouble de l’incompréhension de leur désincarnation.

Ce processus est celui d’un conditionnement de l’esprit qui, prisonnier de sa soumission terrestre, demeure dans sa même prison psychique au-delà de la mort.

Et c’est alors la cause d’un trouble qui peut devenir collectif.

Dans le témoignage qui suit, un esprit criminel particulièrement influent que nous avions délivré, était ensuite venu nous faire part de sa nouvelle compréhension des choses :

« Vous avez sauvé tous ceux que j’ai tués, tous ceux que j’ai torturés et vous m’avez sauvé aussi.

Je suis, moi, Léon Sodonoff, de ceux qui ont fait le mal et qui ont continué de le faire après leur mort.

Je suis de ceux qui continueraient de se croire puissants.

Je suis de ceux qui croyaient avoir de la force parce qu’ils avaient autour d’eux des esprits craintifs, parce que je continuais de les martyriser, parce que je continuais de leur faire peur et parce que dans leur frayeur, ils m’obéissaient aveuglément.

Ils étaient moins aveugles que moi.  La lumière ne m’avait pas atteint.
Je ne la soupçonnais même pas.  Je ne savais pas qui j’étais.

J’étais de ceux qui sont dans le trouble des esprits.
J’étais de ceux qui croient toujours être des hommes.
J’étais de ceux qui croient toujours que, malgré la mort, la puissance d’un grade demeure dans l’au-delà.

Je ne savais même pas que j’étais au-delà.

Depuis je les rencontre tous, un par un.

Ils me regardent et j’apprends à les aimer. C’est difficile, très difficile.
J’ai demandé pardon à Dieu mais il faut le savoir, et je suis heureux de vous l’apprendre, d’en être le témoin, que ce seul pardon ne suffit pas.
Il ne fait pas de nous des êtres de lumière. ».


Céline pêcheur

Extrait tiré du Journal Spirite n° 84. Avril juin 2011.
Revue du Cercle Spirite.  p.25.
Allan Kardec de Nancy.

Comments

[Philippe]

Il est intéressant et rassurant de voir que des êtres qui ont propagé le mal et la souffrance à un tel niveau, sont capable de s'amender et de regarder leurs agissements avec distance et critique, tout en ayant conscience de n'être pas encore dans la Lumière.

Philippe